Arrivée à Pékin

Le voyage s'est bien passé, avec un changement à Munich comme d'habitude. On prend l'avion pour Pékin à 19h15, il y a pas mal de chinois dans le vol. On va vers le soleil levant, donc la nuit passe assez vite,

et vers 2h du matin, heure française, on peut voir par les hublot les plaines de Mongolie dans le soleil levant...












Le temps de mettre les montres à l'heure chinoise, et on est déjà au-dessus des montagnes au Nord-Ouest de Pékin.

Après on arrive au-dessus de la grande plaine pékinoise, noyée dans le brouillard (le smog?). On atterrit à peu près à l'heure prévue, vers 12h30 (donc 5h30 pour nous).




A peine débarqués, on décide de changer un peu d'argent. MaiZhen se dirige donc vers un comptoir de "bank of china", et là, un homme qui se tient à côté du guichet lui explique tranquillement qu'il vend des devises étrangères à des aspirants émigrés clandestins, et qu'il peut donc lui échanger ses euros à un bon taux! Non seulement MaiZhen accepte, mais elle demande à la guichetière de la banque de vérifier que les billets sont vrais, et celle-ci ne semble pas particulièrement étonnée...

Le temps d'acheter les tickets, et on attend le bus qui fait la navette entre l'aéroport et Pékin. A l'aéroport il n'y avait pas mal d'occidentaux (dont bien sûr un certain nombre de français), dans le bus c'est autre chose, il y en a peut-être 1 ou 2 autres, et le bus est bien rempli. Il y a une petite heure de trajet dans la banlieue pékinoise, au début le paysage est surtout constitué d'un canal, d'arbres et d'autres routes, et puis petit à petit des immeubles et des usines apparaissent, et on commence à longer des zones résidentielles avec des rangées de grands immeubles identiques.

Finalement lorsque le bus s'arrête pour la première fois on est arrivés dans ce qui ressemble bien à un bout de centre-ville, avec des énormes immeubles de bureaux (en l'occurence un bâtiment tout en courbes, haut et massif) côtoyant des bâtiments d'architecture chinoise traditionnelle (un ou deux étages, colonnes rouges, toits-dragons, statues de lions à l'entrée...

Nous on descend au terminus, donc je ne fais pas trop attention au trajet qui de toute façon semble suivre toujours la même rue gigantesque, en largeur comme en longueur. Sur la route, pas mal de grosses voitures de marque côtoient les minibus et les voitures-tricycles; peu de vélos, et ceux qui roulent sont sur le côté, sur une voie réservée (sauf un suicidaire qui roule au milieu des voitures).

Au bout d'un moment je remarque qu'on longe depuis quelques temps le même mur rouge vif, et puis MaiZhen s'écrie "oh, Tiananmen!" Eh oui, on est sur l'axe routier qui longe la cité interdite et Tiananmen et qui s'étend en ligne droite sur quelques dizaines de kilomètres.


Encore quelques feux rouges et c'est notre arrêt. Là, plein de gens se ruent sur nous et nous proposent plein de choses que je ne comprends heureusement pas.

MaiZhen avait préalablement fait des recherches et réservé un hôtel par internet, mais quand l'un des démarcheurs lui explique que l'hôtel qu'elle a trouvé est encore loin, et que lui est chargé par un hôtel qui se trouve à côté de ramener des clients, contre 10% de ce qu'il leur fait gagner, MaiZhen décide de le suivre. Il y a en fait une dizaine de minutes de marche - c'est juste un peu pénible pour moi qui, rappelons-le, ne comprend rien et suit suit sans avoir la moindre idée de là où on va... -, mais c'est finalement une bonne affaire dans un hôtel très classe.

MaiZhen va voir la chambre proposée, négocie le prix et le p'tit déj offert, et, le temps de s'installer et de faire un brin de toilette, et on repart faire les touristes.

D'abord on va faire un tour dans les environs, deux gros buildings-centres commerciaux bordent l'hôtel, en jetant un coup d'oeil à une affiche MaiZhen m'annonce qu'il y a un restaurant de fondue pékinoise au 6ème étage. Comme on ne trouve pas d'autres endroits où manger on finit par y aller : le 6ème étage de l'immeuble est en fait entièrement dédié aux restos, avec plein de petites boutiques où on peut acheter plusieurs spécialités. Nous on va directement vers le restaurant de fondue, c'est une grande salle pour le moment assez vide, une serveuse nous demande "la de, bu la de?" et MaiZhen répond "Yi ge la de, yi ge bu la de", je comprends ce que ça veut dire (-piquante ou pas? -une piquante, une pas piquante) et je suis très content. Une fois qu'on a nos bols à fondue allumés on va chercher les choses à mettre dedans, c'est un grand buffet à volonté de viandes, légumes, tofus... froids, plus quelques plats préparés, on en profite bien, quand on en a fini il est 16h et quelques, soit bientôt 9h du matin en France, le séjour commence plutôt bien.

Après c'est de nouveau la grande rue, direction Tiananmen, alors que le soir commence à tomber. Il y a quand même un bon quart d'heure de marche, il fait bien frisquet, au début on voit bien que si le ciel n'est pas bleu c'est surtout à cause du nuage de pollution (mes poumons le remarquent aussi d'ailleurs)







Et puis, le temps d'arriver à l'entrée principale de la Cité Interdite, la nuit est tout à fait tombée.

Bon, on prend quelques photos avec les jolies lumières et puis on rentre hein.
Sur le chemin du retour on décide qu'il fait trop froid pour aller à la Grande Muraille et que c'est mieux d'aller d'abord voir la famille. On achète donc dans une boutique les billets de train pour le lendemain 16h30, on appelle la famille et on rentre dormir. Il est à-peu-près 20h et je sombre dans un profond sommeil pendant que MaiZhen, en pleine forme (ou presque), va acheter des provisions pour les 21h de train.







Le lendemain, on arrive à se réveiller vers 8h (bon, en fait je n'arrive plus à dormir depuis 3 ou 4h du matin). Le petit déjeuner de l'hôtel est simple mais consistant : des germes de légumes, des oeufs durs, de la boisson au soja ou au haricot rouges, et je fais connaissance avec le pain chinois : une boule de mie blanche.

Après on revient à Tiananmen, et cette fois c'est sur la place qu'on va. Comme prévu c'est très grand, que ce soit la place ou les bâtiments autour (parlement, musée du peuple...),


il y a beaucoup de soldats, et pas mal de monde en général, surtout des touristes chinois


qui vont faire la queue devant le tombeau de Mao.














Comme Mamido nous avait dit que le Temple du Ciel valait le déplacement, on décide d'y aller : on se dirige donc vers le Sud de la place, derrière le tombeau.


Ca nous amène à Qianmen, où il ne reste que deux grandes portes des anciens remparts de Pékin.
























Ensuite direction TianTan. Sur le plan c'était facile, il suffisait de prendre l'avenue au Sud de Qianmen, heureusement MaiZhen a la bonne idée de demander et on lui conseille de prendre le bus. Effectivement le trajet en bus ne dure qu'une station mais ça met dix bonnes minutes, ça nous aurait facilement pris une heure de faire ça à pied...

Par contre ce qui est bien, c'est qu'on abandonne un moment les buildings à la démesure stalinienne pour trouver un Pékin plus sympathique (le Pékin en voie de démolition...), avec des quartiers traditionnels cachés derrière de hauts murs et des ruelles qui les relient (grâce au guide du routard je dis fièrement "hutong!")

Aux abords du Temple du Ciel c'est nettement plus calme, on croise un vieil homme qui fait voler plein de petits cerfs-volants alignés sur un même long fil, on achète des patates douces chaudes à un marchand qui s'est posé là avec sa charrette-grill, et on passe la première porte du jardin du temple.



On apprécie le calme du jardin plein d'arbres centenaires dans le matin hivernal.

















Dès qu'on arrive au niveau de l'axe du ciel (la grande chaussée qui relie les trois temple du Nord au Sud) ça devient plus animé, avec quelques occidentaux, y compris bien sûr pas mal de français.

Ceci dit c'est quand même très beau.
















Grâce à ma traductrice personnelle je comprends tout ce que disent les guides qui parlent à côté.

































Quand on passe à côté de la boutique où on peut prendre des photos en habits royaux de la dyniastie Qing, MaiZhen ne peut pas résister.























Du coup on a plus beaucoup de temps pour s'amuser avec le mur des échos, une enceinte circulaire dans laquelle, quand on parle face au mur, quelqu'un qui est placé à l'autre bout peut entendre ce qu'on dit. Bien sûr c'est plein de chinois qui crient "tu entends là? tu entends là?" sans discontinuer. On fait la queue pour prendre la photo d'usage sur la colonne du ciel,

et on rentre à l'hôtel récupérer les valises, manger et aller à la gare.

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