Avant le mariage

La semaine suivante, il y a pas mal de choses à faire : on a un mariage à préparer. On va donc à peu près tous les jours en ville, en utilisant toujours les différents moyens de transports dont j'ai précédemment traité.

Ensuite il y a différentes destinations. Des fois on va dans le plus grand magasin de la ville, où, par chance, une des meilleures copines de MaiZhen est la chef de l'étage "vêtements hommes". Heureusement d'ailleurs, car les vêtements sont principalement des importations d'Europe, de marques inconnues pour nous mais ayant développé tout leur marché en Asie (exemples : 'Babei', "Montagut Paris"...), et le prix est bien excessif, même par rapport aux prix européens... De toute façon il n'y a pas grand-chose qui nous intéresse, mais vu que si on achète rien là ça risque de vexer la copine en question, on est quand même contents de pouvoir les avoir à moitié-prix.

Sinon c'est plutôt les petits magasins où on peut trouver des vêtements pas très chers, des galeries marchandes avec plein de camelote vendue quasiment rien, des magasins spécial fête où on prend tous les accessoires pour le mariage : peluches à jeter aux enfants, tubes lance-confettis (des tantes s'occupent des petits sachets de bonbons et des jolies cigarettes à offrir aux invités).
Dans plusieurs magasins, quand on présente le bon d'achat, on a des petits cadeaux. Dans les grands magasin d'alimentation, c'est rigolo, il n'y a qu'une étroite sortie et il y a deux gardes qui jettent un coup d'oeil à tous les sacs et qui tamponnent (d'une étoile rouge) le bon d'achat.

C'est l'occasion de faire connaissance avec tous les marchands qui vendent des trucs à manger à chaque coin de rue : il y a les tanhulu, des petites prunes rouges acides montées sur une brochette et recouvertes de sucre caramélisé; les traditions se perdant, des fois sur la brochette il y a aussi des bananes, des noix, du sésame, ou encore d'autres choses. Et puis, plus familier, on trouve pas mal de marchands de noisettes grillées, de brochettes de viande...

Il faut aussi rencontrer le présentateur du mariage, au début je suis indigné, et puis je finis par comprendre qu'en Chine il n'y a pas de mariage sans présentateur pour faire l'animation, préparer les discours, présenter les invités... Au début le papa de MaiZhen veut qu'on prenne le présentateur du mariage du frère car il trouve qu'il est très bien, hélas il est depuis bien plus connu et il n'est pas trop libre...
Je visionne aussi les vidéos du mariage du frère, des tantes, des copines... Il y aura à-peu-près 80 invités à notre mariage, c'est très peu : à ceux que j'ai vu, il y en a entre 200 et 300. Il faut dire quand même que, même si beaucoup de gens de la famille font le déplacement, normalement il y a aussi la famille et les amis du mari, et puis les chefs et les collègues.

On n'a pas toujours un emploi du temps surchargé, ça laisse du temps pour découvrir les environs. En effet ShiYan ça veut dire "les dix gorges", car il y a quelques dizaines d'années encore il y avait un fleuve à la place de la majorité de la ville, et c'est un dispositif de digues et de barrages qui fait de la place; et la première digue est à une dizaine de minutes de marche de chez MaiZhen.





Derrière c'est pas mal, même si il paraît que le niveau de l'eau est moins haut qu'avant...

Un peu plus loin, c'est le système de barrage, qui lâche un peu d'eau dans le fleuve de la ville quand il le faut.


C'est le petit cousin qui me fait visiter.
















Il m'emmène jusqu'à une tour qui sert de repère, plus loin le chemin est dangereux paraît-il. Je l'ai appris plus tard bien sûr, il ne parle pas trop anglais et mon chinois est loin d'être assez développé pour comprendre ça. On communique quand même à-peu-près, à coups de gestes et de "come on", "piaoliang"...



Depuis la digue il y a une bonne vue sur le quartier : chez MaiZhen c'est dans un des immeubles, au premier plan c'est ce qui reste du village de paysans, la partie multicolore c'est une usine, des dizaines de cabines de camions! Le centre-ville, c'est (assez loin) à-peu-près en face mais plusieurs vallées plus loin.

Les toits des maisons de paysans chinoises sont très particuliers, ce sont des toits-dragons comme dans les grands monuments historiques, mais fabriqués avec des briques tout-à-fait banales! L'effet est des plus heureux.

En revenant vers la maison on voit bien que même loin des axes principaux, le fleuve est plein de bouts de potager, et que même ici les berges sont jonchées de détritus.


L'immeuble de MaiZhen est le premier sur la droite, et l'immeuble où vit la famille de son frère est le premier sur la gauche... Cela facilite les visites quotidiennes.


Toute cette semaine on continue à manger chez les uns et chez les autres. Où qu'on aille il y a profusion de plats, surtout pour moi : la première fois qu'on va chez le frère, la belle-soeur m'offre plein de petits gâteaux, en plus du repas qui est bien copieux; renseignements pris, c'est parce qu'elle a peur que sinon je ne veuille pas revenir chez elle!


La veille du mariage, les deux soeurs de la maman de MaiZhen arrivent. Elles viennent de la province de Hebei juste au Sud de Pékin, il ya une vingtaine d'heures de train. Au début je n'avais pas compris, mais ça fait environ dix ans que ces deux familles ne s'étaient pas vues, la dernière fois c'était pour le mariage du frère! Et encore, elles restent quelques jours à la maison (les trois soeurs dans la chambre parentale, le cousin et le papa dans le salon), il y a plusieurs personnes qui font un trajet équivalent mais ne resteront que le temps du repas de mariage...

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